Il fait si chaud dans cette chose…

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J’éclate mes cordes vocales à coups de shoots colériques… Mes yeux, mes muscles tendus, mon regard noir-noir, mes postillons troueurs d’air expriment et dévoilent. Je suis la bête qui te fait flipper, dès lors que j’ai choisi, que ni toi, ni personne, ne goûterait tranquillement mon âme sans manger quelques gifles ou quelques kicks excellemment bien placés. JE n’écris pas aussi bien que ça. Mais même Adolph ne m’arrive pas à la cheville concernant l’attaque et la défense. Je suis l’Etre le plus dangereux, d’ici et d’ailleurs. Et toi qui me cherche, me recherche inlassablement, pour me défier, je t’attend toujours quelque part, afin d’en découdre enfin… Enculé!

J’avais oublié de vous raconter les Eurockennes

1 Thought

Tout commence par, voiture qui roule sur l’autoroute, avec un mec sympa mais chiant, et un autre gars plus bizarre que moi mais vraiment humain. On roule. Je ne pense qu’à cette chose, cette boule grosse dans ma gorge sérrée. Je ne pense qu’à la route, à ces 600 km de connerie polluante, à tout ce que je suis devenu comme un con: Un salarié à la voiture de service, utile pour un co-voiturage étrange. Finalement j’oublie ma médiocrité sentimentale, j’écoute les propos critiques de mes congénéres… tout en sachant qu’ils n’ont rien à foutre ensemble. Mes yeux sont concentrés sur ces routiers pas sympas, ces bourrins de tous les pays qui sont prêts à massacrer les automobilistes comme des SS fusilleraient des juifs en situations de peine. Fort heureusement l’Etat leur donne raison, au nom du capitalisme, de l’économie de marché et nom de leur beauferie légendaire. Que dire de la SNCF si j’avais pris le train…

Bon franchement mon ordinateur blindé de virus n’a de cesse d’effacer ce que j’écris. Commme un con, il m’a interdit de parler de mon plaisir de retrouver l’homme de ma vie, mon ami, et l’homme de l’ombre de ma vie, un ami avec qui j’ai eu le plaisir de redécouvrir l’inouïe grandeur de l’âme et du corps.

Peu importe les conneries. Nous sommes sur le pied de guerre. Ils sont plusieurs à me promettre les immenses « Quenn of the stone age », le premier vrai concert…

La navette est un train. J’emmerde F. avec mes histoires de mariage. Je ne sais pas encore si je suis con, bourré ou content. Les gens s’entassent. Il fait gris. Le train est jaune. Mes pensées sont confuses.

J’attend l’instant où la bête féroce en moi pourra se déployer.

La foule est calme. Les festivaliers sont cons. Mes potes sont cons. Ils parlent de musique, de l’album de… les dates de… Mais moi je ne sais plus rien. Je suis là pour pulvériser mon corps, ma gueule. Ma profession de patron de quelque chose m’emmerde. Le train s’arrête à Bas-Everette, une gare qui gagnerait à être connue. Des gens, quelques flics genre gendarmes, des d’jeunes avec gros sacs, des tout-le-monde avec l’accent du coin, des autres avec l’accent d’ailleurs, et un paysage.

C’est vert et très beau. C’est valonné, c’est plein de monde sur un chemin de goudron que les flics remontent à contre courant à travers la foule.

Mon envie de pisser est grandissante, la faute aux bières pas chères achetées dans un super market du coin. Je ne définis pas bien ce qui se passe. Je vois de l’eau bleue presque grise métal et des affiches de groupes que je ne connais pas, collées aux grillages.

Je crois que finalement je ne me sens plus vieux. Devant les Eurockéennes. La semaine dernière Furia où j’ai fait mes armes. J’ai envie d’ivresse, musicale, alcoolique, amicale, … Rien de plus.

N., Juda93, mon meilleur pote est là près de moi. C’est débile mais c’est bon. C’est une vraie star. Un royal mec avec sa naïveté et son perfectionnisme artistique. Il y a F. avec qui nous avons parlé de F., notre méchanceté impardonnable pour celui qui a souffert plus que nous. Il y a S., et son coeur immense bouffé par le monde crade dans lequel il pense ne pas avoir sa place. Il y a R. , avec qui je ne suis pas tellement d’accord mais qui est très gentil. Il y aura G., la femme de la vie de Juda93 qui n’a eu de cesse de l’aimer, simplement, avec complication, comme tout le monde, comme mon histoire… Mais jamais sans amour. Il fait assez beau, la queue de festivaliers est chiante à absorber. Mais nous sommes là.

C’est parti. The queen of the stone age va débuté. J’ai le téléphone de S. et je parle à ma mère, ma douce et adorée mère qui me reproche d’être parti sans la femme de ma vie… The queen of the stone age c’est apres, et le coup de fil aussi. Un chanteur black, un anglais à la voix de Robert Smith trépigne sur la piste de danse de sa scène. J’achète de la bière après avoir pissé. Je suis là pour charier mon corps vers la force ultime.

LA parole à N.:
« Et puis il y avait ça aussi…

Le King of the Stone Age était roux, un peu chargé en testotérone. Son mur de son compact, ses guitares tranchantes et feulantes : la batterie était assurée par Hulk.

Interpol, minets new wave qui jouent avec des mouffles. De bonnes chansons pourtant mais à part le chanteur dans l’ombre de Ian Curtis, le groupe n’avait pas l’air content d’être là.

Saul Willams prophètique, concassage de beats, nappes spectrales, des sauriens qui se déchiquettent sur fond de défilés militaires.

La Phaze, c’est Atari Teenage Riot qui croise les Bérus, une manif qui s’improvise dans une rave (ou l’inverse). De bonnes guitares punks poivrées, des montées jungle pour l’adrénaline. L’homme au béret est déchainé, scande des « Fuck you », pogotte avec des rejetons prolétaires. Plus tard, il se transformera en grenouille.

Nine Inch Nails, une stalactique congelée qui meugle comme un Bono. Du bruit tendu, impressionnant dans la décharge mais trop de nerfs, trop de muscles, pas assez de sang.

Amadou et Mariam : tout simplement humain, la douceur de vivre, la générosité. L’afrique qui sait cajoler son public, émouvoir la foule. On sent l’humanisme d’un Manu Chao derrière cette souplesse des rythmes, cette décontraction des guitares.

Raw T, une bande de pois sauteurs numides pubères, les flows qui rebondissent et s’entremelent comme des yos-yos. Les basses vibrent et les bleeps couinent. C’est two, three, for, five, six…step.

Dalek, des scratches de noise, des éclairs de colère, un beat sourd, des fulgurances de larsens. Le MC en impose, colosse ivre de rage, rescapé des enfers penitenciers. Un son orageux qui imprime.

Sonic Youth triomphent : les rois de la distorsion domptée. Un mythe du rock’n’roll pas rasoir pour deux sous, à la portée de tous. Ils inventent à chaque concert un language et savent le transmettre à la foule frémissante. Beau comme une pluie sur Manhattan, comme un crash. Un mille feuilles de distorsions, un chuintement de rythmes, une Kim Gordon majesteuse et féline qui virevolte…

Et l’histoire se poursuit, comme une tache indélébile dans les esprits… »
> [partie rédigée par Nicolas Mollé].

Je reprend:

Il y a le pass « VIP », un bon moyen de se restaurer au milieu de personnes que l’on ne saurait définir. Des journalistes, des patrons de labels, des organisateurs d’événements, des huiles locales, des mecs qui ne servent à rien comme moi. Je n’ai pas de complexe. Je m’assois là où mon cul se pose et je ne parle à personne.

Après le concert de Queen of the Stone Age, je rejoins la bande et nous commençons à débattre sur ce non-événement (de mon point de vue). Mais ces cons de potes sont à fond et sont à la limite de l’orgasme profond. Nous en rions, ils mangent des trucs chers à base de saucisses pas bonnes et de frites grassouillettes.

Le coin VIP, c’est un peu le coin qui craint. Beaucoup de mecs et de nanas qui sont là n’apprécient pas nécessairement les festivals, ou tout du moins en ont-ils assez soupé durant leur « lointaine » jeunesse. En y regardant de plus près, je crois que je leur ressemble de plus en plus. Et pourtant…

Sitôt élancé dans la foule et le son, c’est un peu comme si je devenais autre chose que moi-même, un costaud du mouvement, un être no limit assoiffé d’hyper liberté.

La bête est lâchée dans l’arène et tout mon esprit est tendu vers l’incroyable luminosité des concerts s’enchainant durant des heures.

Je suis quelque part près des chiantes. Les montre-culs et les léches-bouches que sont les festivaliers ne m’impressionnent pas. Ils trépignent moins que moi, ils font la fête tandis que j’entre en transe. Ils n’existent pas vraiment, leur individualité est anéantie par le nombre et seule le halo de mon être égocentrique rempli l’immense espace qui l’entoure.

La semaine dernière, il y avait le festival Furia où j’ai fait mes armes, j’ai échauffé mes muscles, je les ai préparé au pire régime que je puisse encore leur infliger. Danser des heures durant, dormir peu, boire à outrance, hurler, chier mon dégoût du monde, exalter la beauté des espaces confinés que sont les festivals, leurs rendre leur vocation première. Une machine a transformer, a donner du bonheur par tonne, fracasser sa tête à coup de talent.

Ma place et celle de ma « bande » est assimilable à l’action directe des enragés. Plus aucune hiérarchie ne prévaut. Chacun croise l’autre sans lui donner de place sociale. On s’oublie, on oublie que nous sommes des êtres humains, si mortels, si instinctifs, si sournois, si profiteurs, si crédules, si soumis, si menteurs, si laids, si affamés… Notre église est le festival, nos Dieux sont les artistes, nos prières sont nos danses, nos professions de foi sont nos rires et nos débats.

Quand les 7 à 8 heures de concerts d’affilés s’achèvent, nous rentrons fourbus, tels des ouvriers anéantis par la tâche.

ça dure trois jours et trois nuits… On mange plutôt bien, on dort sans rêve, on marche avec douleur afin de retourner à la mecque chaque après midi, inlassablement.
Le retour en voiture est calme. S. et moi sommes plongés dans du coton. C’est assez doux, un peu étouffant, mais aussi rassurant.

J’ai besoin de repos. Je sais que la semaine qui va suivre sera dure. Tout mon être-festival s’effacera et l’être-social reprendra sa place. Ces trois jours m’ont simplement rappelé que j’étais immortel pour un temps encore.

je suis énervée !!!

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Il n’est pas trop tôt. Salut. Il est… Il s’agit du temps que l’on a passé à vivre. Comme si demain, enfin, était achevé.
Il s’agit aussi de vous de toi de moi et des espaces octroyés par mon esprit vivace trahi par un corps bouffé. Et des mots, des mots trop longtemps succédés, des cochonneries littéraires qui n’emmerdent plus personne. Le monde est comme rouge, pperpétuellementaveuglé par le feu d’une merde bouillonante…
Toi, nous, tout comme moi sommes jolis au point d’être déjà suffisamment heureux pour… crever, molarder en toute sérénité. s’endormir, dire qu’il est l’heure de s’installer dans le creu de l’impasse.

Sulfuriques, granuleux et spongieux sont… les « s’en suffir ». et maintenant maintenir, c’est « j’aimerais que les mots soient incapables » de transmettre le son « mon pied droit cesse de succéder à mon pied gauche ».

Dans le coin de mon attitude il y a vous, il y a l’Humanité… Et le monde c’est l’Afrique, c’est l’Asie, l’Amérique du sud, et le creu de mon coude abandonné.

Quoiqu’il arrive, je rêve de silence et de toi, et de Toi seule, je rêve en attendant de n’être jamais lu. Dans les murs, il y a un bleu pas franc, un ciel-soleil qui explique « et si part ne reviendra jamais ».

Superposition des socles civilisateurs… Bases grotesques pour une inutile course à la force. « Dieu n’existe pas » contre les « imagine ce que tu viens de dire ».

La lampe de chevet s’estompe-electricité comme une bougie usée. L’aube sordide imbibe la couche « celeste comme l’utérus de mon âme », de ses effluves groteques, trop « nostalgie est jouissive pourvu qu’hier soit meilleur ».

Ce matin, hélas, ne sera plus consacré à « les gens qui meurent dans la misère », il sera le mien, même si vous n’y comprenez plus rien, même si « les rebelles chassent l’indifférence des idéalistes et la faim des ambitieux avale le corps des âmes ».

Je comprend seul que, ainsi, tout est fini, que plus rien ne sera « il faut crier au scandale ». Un lit. Mon corps alerté par la mort inexorable et mon esprit amoureux. Ainsi je m’éteins, en espérant… ne plus me réveiller.

Ke suis au radar ce matin !

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Défier de nouveau. Sans attendre. Recherche inexorable de sens. Ses doigts agiles flirtent avec le vinyle. Une mélodie festive qui porte très loin les jolies faces d’anges.
Je fume clope sur clope, assis sur le bord de la scène. Déliquescence du nouvel âge. J’ai 10-15 ans de plus qu’eux tous. Sauf exceptions. Mes yeux-radars détectent les silhouettes chiffonnées par le rythme. Quelques têtes souriantes jaillissent parmi les centaines de tronches folles aspirées par la transe.

Ça vire à l’acide. La sueur, les yeux jaunes, les peaux vitreuses sont les signes avant coureur d’une décomposition mentale avancée. Des types. Des nanas. Collés aux amplis. Totalement esclaves. Se secouent en tous sens. Ian Void fait la leçon.
Bons vieux temps.
Chris Anderson fait lentement son apparition. Chacun le sent venir, à petits pas. Insidieux. Subjuguant même les néophytes. Rolling Bass est un passage à tabac sonore, une rafale d’hormones puissantes qui s’emparent des cerveaux déjà amoindris.

Mon crâne est incontrôlable. Il va d’arrière en avant. Mes yeux révulsés sont coincés dans leurs orbites. Mon estomac est caillou et mes mollets sont éponges. La mutation est complète.
Anderson est un artiste combattant, plutôt viril, sucré à souhait, réservé aux élites du mouvement total.

Il est temps de partir pour la course folle. Je jumpe de la scène, me fond dans la foule, incapable de distinguer les expressions de chacun, simplement les sensations, les frissons, les poussées incontrôlables de désirs.
Artistiquement conquérants.

L’anonymat d’une Hard Poésie. Les mots sont maintenant intégrés dans la tek et les images subjugantes

Je suis une fragile imbécile !

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Chaque matin elle se pomponne pour aller au taf. Jupe, pull moulant, maquillage, bijoux brillants.
Pas de sexe. De la séduction socio-professionnelle. Simplement. Pour épater le supérieur, le responsable informatique, le type de l’accueil. Elle s’en bat de ces tarés du boulot. Elle les utilise pour enfourner sa pitance fiduciaire dans son compte en banque trop gourmand. A leurs yeux, elle est une imbécile fragile. Une douce silhouette bandante aux compétences certaines. Ils la matent, la déshabille du regard. Elle les imagine le soir, planqués dans leurs voitures en rentrant retrouver bobonne, la queue à la main, s’imaginant actionner leurs chibres en elle. Elle les imagine, le matin, sous la douche, frappés d’érection en pronostiquant un décolleté-cascade, une jupe limite, des talons galbant, un rouge à lèvres léger mais excitant.
Un salaire vaut bien quelques efforts. Rien d’humiliant à plaire.
« La salope, t’es bonne » Ce graveleux de supérieur se parle tout en lui énumérant les tâches à effectuer aujourd’hui, demain, cette semaine. Ses paroles sont ponctuées de soupirs révélateurs.

Quand elle rentre le soir, elle est épuisée, salies par ces pensées sexuelles lourdes. Ces hommes lui plaisent par la gestion de leur frustration.

Elle enlève son uniforme de secrétaire excitante, enfile un pantalon de treillis, un tee-shirt « Stop your penis », des baskets noires confortables et repart. Elle va se baigner. Elle va barboter dans le lac des illuminés, la rivière de son, la marre des émancipés.

Carl Cox joue ce soir. Un géant du son, du mix épuisant. On l’attend au Rex , comme on attend le messie. Dans la queue, les tefeurs sont déjà en transe, ils s’inquiètent de ne pouvoir entrer, ils s’imaginent déjà aux commandes de leurs jambes, prêts à en découdre avec les salves sonores, les boucles évolutives, les breaks orgasmiques, les flux limpides d’extase se possédant des corps, la communion des âmes des regards des silhouettes irréelles.
Elle devient guerrière. Combattante increvable de la danse, résistante à la réalité, transvasée dans l’univers gigantesque de l’appartenance à la nation Liberté.

C’est futile et vain vu de l’extérieur, et pourtant, c’est réel. C’est le réel.

La mise en bouche est courte. Carl Cox bourrine, défonce la résistance au son des plus récalcitrants. Il harangue la foule, en appel à la révolte unifiée par la musique. Break. “I’m callingggg youuu !”
“Chiotte de société vorace tu peux crever” pense-t-elle pendant que son corps se met frénétiquement en branle. Le rythme tape dans le crâne. Flux, reflux de nausée, la joie est trop immense. Le temps d’incubation pour entrer dans la bête-musique est passée. La maladie a envahi le corps. Elle n’est plus femme, plus homme, plus terrestre. Elle est les autres, elle est la sueur, la respiration fluide, le cœur emballé. Elle est les sens.

Beat cassant, secouant les jambes, les épaules, la nuque. La foule est électrique. Ames assommées. « Come onnnnn ! »

Elle secoue sa chevelure en tous sens, on la touche, elle touche, elle sourit, on sourit, on est empaqueté dans la masse musicale. Carl est concentré, très attentif aux réactions, super-survolté. Il n’en démord pas, il ne lâchera pas prise. Elle lui appartient. Tout le monde lui appartient. Il les tient fermement et enchaîne les morceaux, devinant les vibrations-décharges de tous.

Comme si la musique devenait images, elle ne sent plus son esprit l’assaillir. Elle disparaît de nouveau. Flash ! Clash des neurones destabiblisés. La fatigue fait place à un état de ferveur indescriptible.

La nuit entière. Entièrement lumineuse. Champs de vies amnésiques.

Les courbatures trahissent sa démarche. « Alors ma belle tu as abusé du sport en chambre ou quoi ? » Le responsable du marketing est un porc qui assume. Sa femme connaît sans doute les joies de l’adultère.
Elle a envie de lui dire qu’elle l’emmerde, que sa vie à elle n’est pas une file indienne de bites inassouvies.

Les paupières lourdes, elle tente d’être attentive. Elle cherche les réponses à ses questions dans cet écran d’ordinateur blindé de tableaux indigestes. Comment fait-elle pour rester ici, parmi ces gros cons ?

Samedi, Jeff Mills fera sa fête à la foule des libérés. Tous ceux qu’elle rencontre ces soirs d’évacuation de merde, sont sans doute au boulot, à la fac ou chez eux en quête d’un emploi minable.
Le teknival approche, elle a pris une semaine de congé pour ça. Elle se doit d’être complètement libre pour savourer pleinement l’événement.

A 28 ans, elle ne compte plus les teufs qu’elle a pu faire. L’imbécile fragile est une combattante peu soucieuse de son avenir, imperméable à la politique, joyeusement inculte et libre d’appréhender le présent au rythme délirant des nuits de communion magnifique des corps asexués.

Un semblant de bien être !

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Une brusque bonne humeur m’assaille ce soir. Il parait plus supportable de vivre à présent. un peu de fatigue. Un petit sourire à la con sur le bord des lèvres et un sourcil relevé en forme de point d’interrogation.
Ce matin je ne me suis pas reluqué la face avec dégoût. Je me suis fait un clin d’oeil dans le miroir puis j’ai étalé un petit boudin de dentifrice sur ma brosse à dent éclatée comme un vieux plumeau.

C’est vrai que j’ai remis les mêmes fringues qu’hier, hormi les chaussettes et le caleçon. C’est vrai que je n’ai pas mis d’écharpe dans le but de tomber durement malade. Les habitude sont coriaces chez moi.

Alors j’ai eu envie de changer un peu les choses. Au lieu de me diriger vers la gare RER pour me laisser aspirer par une foule en sueur, je suis allé au café, près de chez moi. J’ai choisi une banquette bien moelleuse et sans trou, face à la place où les passants préoccupés marchent d’un bon pas.

J’ai bu un café. Puis un second. Puis un troisième. Et enfin un quatrième. Je me suis alors aperçu que je tremblais terriblement. La cafeine avait désorganisé mon putain de métabolisme. J’avais la sensation d’être boursoufflé de partout, d’avoir une tronche d’orque malheureux.

Et pourtant, voila, je me sentais parfaitement « emphasé » avec ce corps que je ne commandais plus. En me levant, j’avais la démarche d’un robot rouillé tentant de rejoindre au plus vite son usine-éprouvette.

Idées idiotes…

Le Cassius 99 remix m’est revenu dans les oreilles. ça date. Mais c’est toujours aussi bon… Pas aussi soupe que la House filtrée d’aujourd’hui (ça existe encore d’ailleurs?). Bref, j’ai commencé à me déhancher à côté du mec qui jouait au flipper. Il était nerveux, il secouait la machine comme un dingue. Et son regard, par intermittence se braquait vers moi. Flingueur le mec. J’étais bien, hapé par le rythme suave du morceau qui tapait dans mon crâne.
« Oh tu dégages connard! » Il avait une voix assez fluette le mec. Mais le mec avait aussi des bons bras de bastonneur. Et le mec ne savait pas que je ne le craignais pas. J’étais super bien. J’accentuai le déhanché, le féminisant à outrance, afin de remarqué, au centre de toute cette haine, une lueur d’envie.
Son bras-acier s’est détendu vers mon torse à une très grande vitesse. Mon corps s’est désarticulé avnt de fracasser le bord du comptoir. « Bon la tarlouze tu te casses maintenant » a dit le patron. J’ai fait « non » du doigt, avec un air malicieux. Et bing! direct du droit dans le cartilage de mon pif.
Dehors il commençait à pleuvoir. j’étais assis, le cul dans une flaque, un sourire béant aux lèvres. Je me sentais bien. Ailleurs. Libre.

Alors je suis rentré chez moi avec un gros bouquet de roses, que j’ai offert à ma femme qui était encore au lit. « Tu bosses pas aujourd’hui? »
« Je bosse plus ».
« Tu t’es battu? »
Une sorte de dispute brumeuse s’est ensuivie. Ma femme était hors d’elle et ne comprenait rien à mon attitude.
Pourtant, il était évident que j’étais de nouveau bien, prêt à bouffer le monde, libre, inconscient, plein d’énergie.

Un grand doigt divin poilu s’est posé sur mon front ce matin. Une voix rauque, un peu grotesque du fait de l’echo, m’a dit: « Chiurpata ». Ok. ça doit vouloir dire quelque chose. je concacrerai ma vie à décoder ce message.

Ce soir, vautré là dans mon canapé, j’étudie la possibilité de nettoyer ma vie.
Demain, je balancerai tous ces meubles dans la rue, je dirai à ma femme de partir. Et j’étudierai cette sensation de bien-être qui ne semble plus vouloir me quitter.

Bienvenue sur Terre

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Surfons sur l’enfer!

Je ne m’endors jamais. Je m’éveille, me réveille et cesse d’écourter mes mœurs. Mon état compromis articule: « qu’ils crèvent tous ».

Chute. Chut. Tais toi enfer, ami, daube actuelle.
Ici nous sommes libres, sans façade, sans limite, accroissants-développants des sens inconnus, des notions d’infinis incertitudes. Ecoute moi… Ecoute comme le temps s’est enfin arrêté en chemin. Ecoute mes nerfs, ma colère, oublie ma gueule, mon corps, mes cheveux-beurk. Écarte toi. Revendique l’explosion. Déblaye la merde qui entrave tes pas. Tu es en 1992, soudain. Tu ne comprends pas. Aux Halles. Paris, ville froide, mais grise, mais criante, mais ville qui parle et slurp-avale les pas… Ici incognito… Stop.Ici 2005.

Je gémis. Transpire. Laisse mon cerveau entrechoquer mes neurones bourrés. Une image. Ici. 2005. Appartement. Construction. Slurp-avale la vie les souffles-flics du temps.

Des violents spasmes. Une nuit épuisée. J’étend mon corps à jamais, le vautre, l’envenime.
A l’heure-matin, les yeux-sommeil scrutent ce pain durci… Un écran grand gerbe des rushs confus. C’est enfin que mes doigts se ramollissent, que mon esprit reprend pied.
Je vais être de retour dans la vie des grands… Ici. Incognito 2005…

Quand Justin Timberlake passe dans Vanity Fair !

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Justin craquant dans ce shooting avec le mannequin Lara Stone …

Sa place dans le classement des mecs les mieux habillés est largement même amplement et 1000 fois justifié :))))

je sais je suis fan :))

OOOOMMMG il est trooop choou

moi aussi je me mettre au tennis de table ;)

si un génie me demandait ce que je veux eh bien je reponderais : « je veux prendre la place de cette fille sur cette photo et imaginer la suite ….  » lol

OOOOMMMMG j’ai chaud mmmmm