Ke suis au radar ce matin !

Défier de nouveau. Sans attendre. Recherche inexorable de sens. Ses doigts agiles flirtent avec le vinyle. Une mélodie festive qui porte très loin les jolies faces d’anges.
Je fume clope sur clope, assis sur le bord de la scène. Déliquescence du nouvel âge. J’ai 10-15 ans de plus qu’eux tous. Sauf exceptions. Mes yeux-radars détectent les silhouettes chiffonnées par le rythme. Quelques têtes souriantes jaillissent parmi les centaines de tronches folles aspirées par la transe.

Ça vire à l’acide. La sueur, les yeux jaunes, les peaux vitreuses sont les signes avant coureur d’une décomposition mentale avancée. Des types. Des nanas. Collés aux amplis. Totalement esclaves. Se secouent en tous sens. Ian Void fait la leçon.
Bons vieux temps.
Chris Anderson fait lentement son apparition. Chacun le sent venir, à petits pas. Insidieux. Subjuguant même les néophytes. Rolling Bass est un passage à tabac sonore, une rafale d’hormones puissantes qui s’emparent des cerveaux déjà amoindris.

Mon crâne est incontrôlable. Il va d’arrière en avant. Mes yeux révulsés sont coincés dans leurs orbites. Mon estomac est caillou et mes mollets sont éponges. La mutation est complète.
Anderson est un artiste combattant, plutôt viril, sucré à souhait, réservé aux élites du mouvement total.

Il est temps de partir pour la course folle. Je jumpe de la scène, me fond dans la foule, incapable de distinguer les expressions de chacun, simplement les sensations, les frissons, les poussées incontrôlables de désirs.
Artistiquement conquérants.

L’anonymat d’une Hard Poésie. Les mots sont maintenant intégrés dans la tek et les images subjugantes

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